L’humanité a toujours été confrontée à de graves problèmes de santé. Des millions d’humains atteints de différentes maladies rendaient l’âme par le passé à cause de l’inexistence de solutions probantes. Aujourd’hui, nous avons fait des progrès considérables dans ce domaine. Que ce soit pour la guérison du corps ou de l’âme, il existe désormais une multitude de méthodes thérapeutiques efficaces. Du nombre de celles-ci, nous avons bien évidemment l’ostéopathie.

L’ostéopathie : qu’est-ce que c’est ?

L’ostéopathie est une science thérapeutique naturelle basée sur la maitrise de l’anatomie et de la physiologie du corps humain. Elle vise essentiellement le traitement des causes des douleurs et des troubles fonctionnels.

Pour traiter son patient après analyse de la mobilité des différentes structures corporelles, le praticien se sert de pressions et d’élongations pour réparer les lésions ostéopathiques identifiées. Après quoi, le corps retrouve sa capacité d’auto guérison. Vous pouvez trouver un ostéopathe sur l’annuaire des ostéopathes.

Histoire de l’ostéopathie

 

Andrew Taylor Still

Andrew Taylor Still, “père” de l’ostéopathie

L’ostéopathie fut inventée aux États-Unis au XIXe siècle par Andrew Taylor Still lors d’une épidémie de dysenterie. Les limites de la médecine conventionnelle face à cette épidémie étaient réelles. Les efforts des médecins d’alors pour sauver les malades n’étaient vraiment pas concluants.

Moralement atteint par le décès de trois membres de sa famille, Andrew Taylor Still décida, en 1874, de tourner complètement dos à la médecine conventionnelle. Après des années de recherche, il posa les fondements de son art thérapeutique. Tout d’abord, il donna guérison à un enfant malade. Ensuite, ce fut le cas de dix-sept autres. Alors, il présenta les théories de sa « philosophie » et les résultats qu’il avait obtenus. L’ostéopathie vit ainsi le jour.

De 1892 à 1900, l’ostéopathie a gagné en terrain aux États-Unis, plus précisément dans le sud du pays. Cependant, savoir que le traitement des patients se faisait avec les mains était difficile à accepter par les instances de la médecine conventionnelle. Pour celles-ci, cette manière de procéder n’était pas conforme aux méthodes de la médecine.

Pendant que cette nouvelle méthode thérapeutique s’étendait sur le territoire, les oppositions se faisaient aussi plus violentes. Malgré ces attaques, l’ostéopathie reçut en 1963 le droit d’exercice aux États-Unis. De nombreuses écoles d’ostéopathie furent ensuite ouvertes aussi bien dans ce pays qu’à travers le monde.

Quelle est la différence entre l’ostéopathie et la médecine classique ?

Bien que la médecine ostéopathique et celle classique aient pour finalité commune la guérison des malades, celles-ci diffèrent néanmoins l’une de l’autre. En effet, pour la médecine conventionnelle, les organes humains sont des entités circonscrites qu’on peut traiter de manière isolée, ce qui ne correspond pas à la philosophie des praticiens de la médecine ostéopathique. Pour ceux-ci, les organes humains forment un tout ensemble fonctionnant en relation pour le maintien de la santé de l’individu.

De plus, leurs approches thérapeutiques diffèrent. Pendant que la médecine conventionnelle procède à la guérison des maladies par l’utilisation des médicaments et des appareillages, la médecine ostéopathique fonctionne autrement. Pour celle-ci, le corps humain est doté de la capacité nécessaire pour guérir de lui-même. L’ostéopathe se charge simplement de mobiliser cette capacité du corps en se servant de ses mains.

En dépit des approches thérapeutiques qui les diffèrent l’une de l’autre, ces deux médecines restent complémentaires. En effet, il peut arriver que la médecine conventionnelle présente ses insuffisances face à une maladie. L’ostéopathie lui va en renfort, et vice-versa. Elles ont alors besoin l’une de l’autre pour être plus efficaces.

L’ostéopathie repose essentiellement sur quatre piliers :

  • Les parties du corps forment un tout ensemble
  • Le corps a une capacité naturelle d’autorégulation et d’autoguérison
  • La structure gouverne la fonction, et vice-versa
  • L’appareil locomoteur est un élément clé du maintien de la santé.

Comment devenir ostéopathe en France ?

Si l’ostéopathie a vu le jour en 1874 aux États-Unis, ce n’est qu’en 1960 qu’elle fit son apparition en France. Très vite, de nombreuses personnes intéressées par cette nouvelle approche thérapeutique furent formées. En 1962, le monopole d’exercice de l’ostéopathie fut créé pour les médecins par le législateur.

Depuis cette date, ce n’est que le 4 mars 2002 que la pratique de cette profession fut légalisée en France. En mars 2007, les décrets d’application de la loi de 2002 ont été publiés. Enfin, le processus de reconnaissance des praticiens exerçant avant la publication de cette loi fut enclenché. La mise en application de ces décrets ouvrit la porte à la création de nombreuses écoles. C’était aussi une opportunité pour certaines personnes ne disposant pas de véritables connaissances dans ce domaine de s’ériger en ostéopathes.

Le nombre pléthorique des écoles d’ostéopathie et l’intrusion des charlatans dans le rang des praticiens ont jeté du discrédit sur la qualité du travail des professionnels. Pour mettre fin à ce désordre, un nouveau cadre légal a été mis en place en 2014 par le gouvernement et les représentants des ostéopathes. Le nombre total des écoles de formation était désormais réduit à 26 établissements agréés en septembre 2015 au lieu de 62 en 2014.

Aujourd’hui, 31 établissements sont agréés pour donner la formation en ostéopathie en France. Environ 2000 à 3000 diplômés sortent de ces différents établissements chaque année. Pour devenir ostéopathe, il est indispensable d’obtenir le diplôme d’ostéopathe (DO). La formation dure 5 ans. Elle se fait exclusivement dans des établissements agréés par le ministère de la Santé.

A l’instar de plusieurs autres disciplines médicales et paramédicales, l’ostéopathie possède également des spécialisations. Du nombre de celles-ci, nous pouvons citer :

  • L’ostéopathie du sport
  • L’ostéopathie gériatrique
  • L’ostéopathie pédiatrique
  • L’ostéopathie aquatique
  • L’ostéopathie obstétricale, etc.

Les ostéopathes, les sauveurs de notre dos ?

Suite à un mal de dos, de nombreuses personnes se dirigent très souvent vers un ostéopathe, ce qui n’est pas mauvais. En effet, l’ostéopathie est reconnue pour son efficacité dans le traitement des douleurs dorsales ou cervicales. Contrairement au kiné et au chiropraticien qui traitent exclusivement la partie douloureuse, l’ostéopathe travaille sur le corps dans son entièreté. Et pour cause, la douleur ressentie au dos peut avoir sa cause dans une autre partie du corps.

Les séances d’ostéopathie se déroulent habituellement en deux phases. D’abord, l’ostéopathe fait ses investigations sur les antécédents. Il tient un entretien avec son patient afin de déterminer et de comprendre ses problèmes. Ensuite, il commence la manipulation : c’est la phase du traitement.

En dépit du mal de dos, l’ostéopathe peut aider à régler plusieurs autres problèmes. Du nombre de ceux-ci, nous avons : les problèmes respiratoire, neurologique, digestif, ORL et céphalique, neurovégétatif, génito-urinaire. Aussi, pour les enfants et les nourrissons, nous prenons en charge des problèmes tels que l’hyperactivité, la dyslexie, l’asymétrie du crâne, le sommeil perturbé, la constipation, etc.

L’efficacité de l’ostéopathie dans le traitement de certaines maladies est certes avérée. Cependant, pourra-t-elle être privilégiée par rapport aux autres médecines ?