Généralement, les femmes qui ont de petites poitrines « rêvent » d’avoir de gros seins, bien que ce soit une notion relative. La faute peut être aux célébrités ou aux médias qui glorifient souvent les femmes les mieux loties. Certaines passent donc à l’acte et subissent une augmentation mammaire, ignorant (délibérément ou non) les contraintes pouvant être liées à un décolleté plus fourni.

En effet, la plupart des femmes avec de fortes poitrines souffrent au quotidien et doivent vivre dans l’inconfort général. Avoir une poitrine lourde signifie devoir supporter cet excès de poids lorsque l’on fait des tâches ménagères, que l’on doit se pencher, que l’on soulève des objets, etc.

L’hypertrophie mammaire n’a rien d’un « problème de riche », c’est une condition médicale en soit qui porte même le nom de macromastie et peut engendrer de graves problèmes de santé. Cette condition diminue la qualité de vie de la personne qui en souffre.

Exemples de douleurs liées à l’hypertrophie mammaire

douleurs gros seins

Douleurs dorsales

C’est principalement le sujet dont nous allons parler aujourd’hui, et sans doute le mal le plus courant chez les femmes atteintes d’hypertrophie mammaire. Des seins plus lourds provoquent un stress supplémentaire sur la colonne vertébrale qui peut être contrainte à pencher légèrement en arrière afin de supporter le poids. Une forte poitrine ajoute également la pression sur d’autres zones et cause ainsi des douleurs au cou, aux épaules en plus du dos. Inutiles de vous dire à quel point les maux de dos peuvent être un problème de santé grave, surtout lorsqu’ils empêchent de faire des activités normales comme des exercices physiques ou des tâches quotidiennes.

Problèmes nerveux

La taille et le poids déséquilibrés des seins peuvent entraîner une mauvaise posture et un inconfort sur les épaules. Cela peut parfois mener à des problèmes nerveux chroniques. Les problèmes nerveux peuvent provoquer des engourdissements et des picotements dans les mains et les bras. Cela peut se produire à n’importe quel moment du jour comme de la nuit.

Éruptions cutanées ou problèmes de peau

Une forte poitrine peut aussi être responsable de problèmes de peau, qui se produisent habituellement sous le pli de la poitrine. Si vous avez de gros seins, vous avez besoin de soutien-gorge de grande taille pour supporter ce poids. Or de grandes sangles causent des marques, des éruptions cutanées et des égratignures sur la peau des épaules. À la fin de la journée, la pression exercée sur les épaules par les bretelles du soutien-gorge seul peut être une source importante de douleur.

Problèmes respiratoires

C’est un problème relativement courant, la taille et le poids des seins peuvent vous provoquer l’essoufflement. On note également d’autres problèmes comme des maux de tête et/ou un inconfort physique et mental.

Les douleurs dorsales engendrées par une forte poitrine : vraiment la cause principale ?

mal de dos geos seins

L’avocat du diable : gros seins = maux de dos, obligatoirement ?

Les seins, en particulier ceux qui attirent le plus le regard des hommes (si vous voyez ce que je veux dire), sont souvent désignés comme bouc émissaire pour les maux de dos chez les femmes.

Cependant, il est probable qu’une grande partie du blâme soit mal placée. Pire, ces accusations peuvent conduire les femmes à de faux diagnostics et peut être même à se lancer dans des procédures médicales inutiles. Beaucoup de femmes souffrent de maux de dos et, en l’absence d’un coupable plus apparent à blâmer, se tournent vers ceux qui sont (littéralement) juste sous leur nez. Il n’est pas surprenant que l’on pointe du doigt les seins comme principale cause de maux de dos.

Après tout, il semble intuitif pour tout le monde de penser que plus ils sont gros, plus ils pèsent lourds (jusque ici tout vas bien), et donc plus ils auront tendance à déséquilibrer le corps vers l’avant et créer un stress supplémentaire sur la colonne vertébrale et les muscles qui la soutiennent. Ajouter à cela que ce poids est présent à tout moment (eh oui, la poitrine n’est pas quelque chose que l’on peut ôter pour aller faire du sport et remettre avant d’aller en soirée) et soudain, cela semble être un diagnostic très logique.

La réalité est toutefois un peu différente.

Il s’avère que les seins sont rarement le principal facteur contribuant aux maux de dos chez les femmes. Un dos humain en parfaite santé est en effet plus qu’assez solide pour soutenir la plus lourde des poitrines.

Il existe par exemple beaucoup plus de cas de maux de dos qui prennent leurs sources dans les problèmes suivants :

  • l’obésité qui cause un réel stress sur l’ensemble du corps
  • la grossesse et les changements physiologiques qui s’y rattachent
  • une taille de soutien-gorge non optimale
  • une mauvaise posture chronique
  • une blessure ou un surmenage des muscles ou des os du dos.
  • une irritation/inflammation des nerfs spinaux (hernie discale)
  • un affaiblissement de la colonne vertébrale due à l’ostéoporose et d’autres affections similaires.

Comparativement à ces sources de douleur, les seins sont beaucoup moins susceptibles de causer eux-mêmes une affection douloureuse.

Cependant, il est vrai qu’ils peuvent exacerber une condition existante. Les seins peuvent aggraver un phénomène de mauvaise posture, ajouter du stress supplémentaire aux muscles affaiblis et rendre la guérison des disques abîmés plus difficile.
Il y a certaines mesures que les femmes peuvent prendre pour prévenir ou remédier aux maux de dos exacerbés par le poids des seins.

Le plus important est de garder un corps aussi sain que possible grâce à l’alimentation et à l’exercice. Cela assurera de développer un dos assez fort pour supporter facilement le poids des seins. D’un autre côté, cela aidera à maintenir un poids de forme, ce qui aura pour conséquence de réduire le stress excessif sur les muscles et les articulations, et accélérer la guérison de toute blessure. Il faudra bien entendu veiller à éviter tout effort excessif, afin de ne pas se blesser, ce qui vous le comprenez bien, serait contre-productif pour l’état de santé de votre dos.

Mais je suis sûre que ça vient d’eux !

Ok, dans certains cas, il est possible que les seins soient la cause première de douleurs dorsales. Cela se produit le plus souvent lorsqu’une personne relativement petite a des seins disproportionnés. Dans ce cas, une chirurgie de réduction mammaire peut être recommandée par les médecins si les seins causent des douleurs chroniques et compromettent le quotidien de la femme.

Les douleurs dorsales peuvent également survenir après une augmentation rapide de la taille des seins, comme on le voit souvent à la suite d’une chirurgie d’augmentation mammaire. Avec le temps, cette douleur s’estompe habituellement à mesure que le corps s’ajuste à la nouvelle taille, mais une réduction ou une inversion de la chirurgie peut également être recommandée si la douleur est persistante.

Chirurgie de réduction mammaire : un remède qui fonctionne

réduction mammaireSi la physiothérapie, des changements ergonomiques, une perte de poids et autres analgésiques ne suffisent pas, alors effectivement, une réduction mammaire peut être à envisager. C’est d’ailleurs souvent le traitement qui malheureusement, présente le plus de résultats.

Dans des études publiées dans la revue « Plastic and Reconstructive Surgery », un groupe de médecins suédois a écrit que les femmes qui ont subi la chirurgie ont fait état d’une amélioration significative dans tous les domaines de la douleur et de l’inconfort.

Les chiffres corroborent, la réduction mammaire est de plus en plus pratiquée, si bien qu’en 2016, elle pointait son nez dans le top 5 des opérations de chirurgie plastique et esthétique. En 2016 toujours, 20150 femmes se sont ainsi faite réduire la poitrine, alors que dans le même temps, 47 510 se la faisait augmenter.

Si vous souhaitez sauter le pas et vous faire opérer, il est très important, de choisir une clinique spécialisée avec de vrais professionnels. Je peux vous conseiller le centre de chirurgie plastique à lausanne en Suisse, qui utilise les toutes dernières innovations technologiques pour la réduction du volume des seins. Le chirurgien vous rencontrera deux fois avant l’opération. Celle-ci peut se dérouler en 2 à 3 h sous anesthésie générale.

Comment ça marche ?

L’opération elle-même peut être effectuée de différentes façons, mais toutes les techniques ont le même but : enlever 500 gr ou plus de tissus et de cellules graisseuses de chaque sein, puis couper l’excès de peau qui en résulte.

Et alors que la chirurgie peut prendre jusqu’à trois heures et nécessite toujours une anesthésie générale, les médecins disent qu’il s’agit d’une procédure sécuritaire. En effet, il s’agit « juste » de retirer la peau et les tissus superficiels, il n’y a pas d’action sur les muscles ou les organes, il y a peu de danger et très peu de douleur postopératoire.

La plupart des femmes peuvent retourner au travail dans la semaine et reprendre toute activité normale sous deux semaines, y compris les séances d’entraînement.

Quid des cicatrices ?

Le seul bémol ? La cicatrisation, propre à chaque femme. Il y a toujours des cicatrices, visible et permanentes. Les femmes ayant des antécédents de chéloïdes par exemple (complication d’un tissu cicatriciel excessif) sont souvent dissuadées d’avoir recours à la chirurgie parce que les cicatrices peuvent être excessives.

Cependant, la plupart des femmes ne sont pas dérangées par le potentiel de cicatrisation. Les statistiques montrent que plus de 90 % des femmes sont non seulement heureuses de l’avoir fait, mais elles le feraient à nouveau et le recommanderaient à quelqu’un d’autre.

En plus des cicatrices externes, il y a aussi des cicatrices à l’intérieur du sein. En fait, pendant de nombreuses années, les médecins craignaient que cela n’interfère avec la précision d’une mammographie et, ce faisant, augmente le risque de cancer du sein.

Aujourd’hui, cependant, les améliorations apportées aux techniques d’imagerie ont facilité la distinction entre les tissus cicatriciels et les maladies. De plus, de nouvelles recherches révèlent que les femmes qui subissent une chirurgie de réduction mammaire ont un risque réduit de cancer du sein.

Dans un article paru dans la revue Plastic and Reconstructive Surgery, l’auteur Leroy Young, MD, écrit que, d’après les résultats de six études d’observation menées aux États-Unis, au Canada, au Danemark et en Suède, les femmes qui subissent cette opération sont moins susceptibles de contracter cette maladie. Parfois, suite à l’opération, certaines femmes éprouvent une condition appelée “engourdissement du mamelon“, un manque de sensibilité et une diminution de la réponse sexuelle.

Toutefois, une femme peut tout aussi bien souffrir d’engourdissement du mamelon en raison de la taille de ses seins et peut devenir plus sensible des seins après une intervention chirurgicale. Enfin, si vous songez à allaiter après une réduction mammaire, les médecins disent que c’est possible, tant que votre mamelon n’a pas été retiré et repositionné. Cela dit, les médecins avertissent également qu’il peut y avoir une réduction significative de la production de lait après une chirurgie de réduction mammaire, et certaines femmes ne peuvent pas allaiter du tout.

Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main ! Les femmes ont, à juste titre, longtemps blâmé leurs seins pour leurs douleurs dorsales inexpliquées. Toutefois, avant de tirer des conclusions hâtives ou de se tourner vers des traitements radicaux, ils faudrait toujours être attentif à prendre en considération d’autres éventuels coupables avant de passer la poitrine sur le pilori !