Une grossesse est un phénomène physiologique et naturel qui entraine souvent des douleurs et des maux plus ou moins bénins. Ces maux n’indiquent pas toujours une anomalie.

La plupart d’entre eux sont naturels et sont dus à des bouleversements d’ordres psychologiques et physiologiques. En effet, les futures mamans sont, pendant cette période, exposées à de petits désagréments encore appelés « signes sympathiques de la grossesse » : nausées, maux de ventre, fatigue, hémorroïdes, brulures d’estomac, contractions, ballonnement, incontinence et infection urinaire, douleurs lombaires.

Comment ces maux évoluent-ils ?

Les manifestations des différents maux pendant la grossesse

Les nausées apparaissent dès le premier trimestre de la grossesse et sont souvent matinales. Elles s’accompagnent la plupart du temps de dégouts et d’envies alimentaires. Elles entrainent des brulures d’estomac qui peuvent s’intensifier tout le long de la grossesse. Une fatigue extrême et un état de somnolence peuvent également survenir dès les premiers mois.

Cela est dû à l’affluence des hormones, notamment de vos niveaux d’œstrogènes et de progestérones n’oubliez pas de bien les contrôler car des niveaux faibles  en progestérone peuvent par exemple augmenter les risques de fausses couches (en cas de manque vous pouvez avoir recours a de la progestérone naturelle en complément : vous pouvez en acquérir sur des sites spécialisés comme progesterone-naturelle.eu)

Ces hormones sont aussi responsables des mictions fréquentes. Les contractions apparaissent dès le quatrième mois. Elles ne sont pas régulières ou douloureuses. Elles permettent juste à l’utérus de se préparer en vue de l’accouchement.

La grossesse augmente les risques d’infections urinaires dès la 13e semaine. Des analyses urinaires mensuelles sont donc conseillées. La prise de poids et le changement du centre de gravité du corps déforment la colonne vertébrale, entrainant ainsi des douleurs lombaires.

C’est un mal très récurrent dont souffrent toutes les femmes enceintes. Quelles en sont les causes ? Quels sont les risques liés à ce mal et comment le prévenir ou le traiter ?

Les douleurs lombaires pendant une grossesse

Les douleurs lombaires sont le mal dominant pendant la grossesse. Ce qui n’est pas étonnant parce que tout l’équilibre du corps est chamboulé. 80 % des femmes enceintes en souffrent.

Les maux de dos apparaissent en général dès le second trimestre de la grossesse et peuvent s’intensifier jusqu’à la fin. Les douleurs sont ressenties spécialement dans les lombaires, autrement dit dans le bas du dos. Elles descendent parfois dans le postérieur et dans le haut de la cuisse : dans ce cas, il s’agit de la sciatique.

La sciatique est un mal de dos très répandu chez la femme enceinte. Elle peut être occasionnée par plusieurs facteurs, en l’occurrence les longs voyages en voiture, le nombre de grossesses, la fatigue, une longue station debout, etc. Ce sont autant de causes favorisant les douleurs lombaires chez la femme enceinte.

Ces douleurs sont d’autant plus sévères que certains mouvements du quotidien s’avèrent difficiles, en particulier les changements de posture : se lever du canapé par exemple.

Parfois, le jour même de l’accouchement, certaines femmes ressentent de violentes douleurs dans le bas du dos. Elles sont dues aux contractions. Il s’agit du fameux « accouchement dans les reins ».

Quelles sont alors les causes de ces douleurs dans le dos dont souffrent les futures mamans pendant la période de gestation ?

Douleurs lombaires pendant la gestation : pourquoi ?

Les maux de dos chez la future maman lors de la grossesse ont deux causes différentes. Elles sont à la fois d’origine mécanique et hormonale.

La cause hormonale

Lors de la grossesse, le corps de la femme est envahi par une énorme quantité d’hormone, en l’occurrence les œstrogènes et la relaxine. Cette imprégnation hormonale entraine un relâchement des muscles, des ligaments et des tendons du bassin afin de favoriser une bonne mobilité pendant l’accouchement. Cela affaiblit donc la ceinture lombo pelvienne.

La cause mécanique

Parallèlement, en grandissant, le poids du fœtus va changer le centre de gravité du bassin. En se déplaçant vers l’avant, il oblige la femme à se cambrer davantage. Les abdos distendus par la grossesse ne jouent alors plus leur rôle. C’est donc le bas du dos qui compense. C’est ce qui est appelé en terme médical l’hyperlordose.

Ces causes à la fois mécanique et hormonale entrainent des douleurs dans la région des lombaires et du sacrum, parfois même au niveau de l’aine et du pubis. 45 % des femmes enceintes souffrent de ces douleurs supplémentaires. Il est important de savoir que les femmes qui souffrent habituellement de mal de dos pourraient voir les symptômes s’aggraver pendant la grossesse.

Mal de dos pendant la grossesse : conséquence

Pendant la grossesse, la future maman est sujette à des douleurs plus ou moins prononcées dans le dos. En effet, pendant la gestation, le centre de gravité du bassin est modifié au fur et à mesure que le ventre s’arrondit.

La femme se cambre donc pour compenser, ce qui entraine des douleurs sacro-iliaques qui peuvent entrainer une sciatique. L’hyperlordose peut aussi avoir un impact sur la position de l’utérus. C’est-à-dire que l’utérus peut ne pas se trouver dans le même axe que le bassin.

Cela pourrait entrainer des complications pendant l’accouchement. Si la tête du bébé n’appuie pas suffisamment sur le col de l’utérus, celui-ci pourrait ne pas vite se dilater et ainsi rendre l’accouchement difficile.

De plus, une lordose importante peut entrainer des contractions dans les reins. L’utérus se durcit donc et tire sur les ligaments du sacrum, ce qui entraine des douleurs de type sciatique.

Ces douleurs lombaires étant inévitables pour les femmes enceintes, de quelles façons peuvent-elles soulager ces maux ?

L’hyperlordose pendant la grossesse : conduite à tenir !

De nombreuses techniques existent pour soulager l’hyperlordose pendant la grossesse. Ces techniques peuvent être subdivisées en trois parties : les conseils des experts, la médecine douce et les gestes du quotidien.

Les conseils des experts

la prise des médicaments : avant toute chose, il est important de savoir qu’une femme enceinte ne doit prendre aucun médicament sans l’avis de son médecin.

Ensuite, ce moyen est très restreint pendant la grossesse, car les anti-inflammatoires sont interdits pendant la gestation. Seuls les produits avec du paracétamol sont conseillés ; dans les cas de douleurs chroniques, des médicaments à base de codéine ou de morphine peuvent être utilisés, toujours après prescription par un médecin.

Ces médicaments sont toutefois proscrits en fin de grossesse pour protéger le bébé des risques d’accoutumance ou des problèmes respiratoires.

La médecine douce

  • les massages : ils ne soulagent pas la douleur, mais font du bien à la femme enceinte, ce qui permet de réduire son stress
  • l’acupuncture : lorsque certains points énergétiques sont stimulés grâce aux fines aiguilles utilisées en acupuncture,les douleurs lombaires peuvent être plus ou moins réduites. Généralement, d’excellents résultats sont observés après quelques séances
  • les exercices de kinésithérapie
  • l’ostéopathie
  • le port de ceinture lombaire adaptée
  • la balnéothérapie.

Les gestes du quotidien

  • éviter les changements brusques de posture
  • éviter une prise de poids considérable
  • porter des chaussures confortables
  • garder le dos bien droit le plus souvent possible
  • éviter une longue station debout
  • pratiquer une activité physique légère, mais régulière : la marche, la natation sur le dos de préférence, le yoga ou l’aquayoga, la gymnastique douce (les exercices de bascule du bassin), etc.
  • dormir sur un matelas ferme et confortable et opter pour la position en chien de fusil (sur le côté) ou sur le dos pour dormir.

Ces différentes techniques ont fait leurs preuves et contribuent à soulager la future maman pendant ces crises de douleurs pratiquement inévitables. Si le mal persiste, il est conseillé de consulter un spécialiste qui pourrait apporter d’autres solutions plus efficaces.